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Impatients de voir leurs revendications satisfaites, les résidents en médecine écrivent à la ministre de la Santé sur fond de dialogue… sans écarter l’escalade. C’est ce qu’on peut déduire de la dernière lettre adressée par le Bureau du syndicat National des Médecins Résidents (SNMR) à la ministre de la Santé, réitérant sans ambages leurs revendications, tout en renouvelant leur attachement au dialogue constructif et l’ouverture du syndicat à toutes les propositions du Département de nature à faciliter l’accès de ses membres à leurs droits et trouver ainsi une issue satisfaisante à toutes les parties. Le SNMR énumère dix revendications qualifiées de « fondamentales » : recrutement direct dans la Fonction publique à la fin de la formation, à l’instar des écoles de santé, des ENI et de l’ENS ; mise en place d’un système cohérent de formation pour les médecins-résidents, avec des objectifs pédagogiques bien définis année par année ; ouvrir la voie pour l’obtention de diplômes universitaires DU dans toutes les spécialités et proposer des programmes dans les services de la faculté de médecine ; participation du délégué du SNMR à la réunion des chefs des départements sur les mutations entre les hôpitaux ; cours théoriques et pratiques pour toutes les spécialisations, avec un système clair d'études à partir de la prochaine année scolaire ; augmentation du salaire en fonction du niveau de travail et de formation, à partir de 50 % du salaire du spécialiste et augmentation annuelle ; octroi d’une indemnité de risque ; élévation de l'indemnité de permanence à 2000 MRU ; congé annuel : un mois ; congé de maternité : 90 jours. Le SNMR souligne dans sa lettre l'importance du médecin-résident dans les hôpitaux publics et la responsabilité qu'il assume dans l'amélioration, manifeste et reconnue par le public, du système de santé et de la qualité de ses services. Le syndicat rappelle également la marginalisation excessive auxquels ses membres sont exposés. Même s’ils ont un statut d’étudiant, ils ne réclament qu’un salaire convenable. Une revendication légitime pour ces gardiens de la santé qui travaillent dans tous les hôpitaux comme des médecins spécialistes et sur lesquels reposent la grande partie des soins délivrés aux patients. Ce sont en effet eux qui assument les gardes sur place, effectuent les visites tous les jours, sont au chevet des patients et assurent la grande partie des explorations et des consultations. C’est enfin eux qui encadrent en grande partie les étudiants en médecine et constituent, en matière de soins, le socle et les piliers des structures hospitalières. La ministre de la Santé saisit son homologue des Finances La ministre de la Santé avait adressé en Septembre dernier, dans le cadre des remous agitant les rangs des résidents en médecine, une lettre à son homologue des Finances, en évoquant leurs revendications pour l’amélioration de leurs conditions de vie et en mettant en relief les nombreuses activités qu’ils mènent pour le compte du Département. Rappelant l’arrêt de leur travail dans les structures de santé depuis le mois de Juin précédent, « le corps des résidents », disait-elle, « est constitué d’étudiants en fin de cycle à la faculté de médecine et d’anciens médecins généralistes en cours de formation dans une spécialité donnée ». Et d’ajouter :« bien qu'il soit encore en phase d'études, ce corps constitue un socle pour les prestations de soins dans les structures sanitaires, comblant ainsi le gap en ressources humaines du système national de santé ». La ministre rappelait également à son homologue les négociations lancées par l’Ordre National des Médecins de Mauritanie (ONMM) pour trouver un consensus permettant la reprise de leurs prestations au sein des centres hospitaliers au profit des citoyens, en échange de l’amélioration de leurs revenus, conformément à la lettre dudit ordre. Mais jusqu’à le ministère des Finances n’a pas donné suite à la correspondance. Face a ce blocage, les résidents ont décidé d’observer une grève à partir du lundi prochain (22 Avril).
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